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Notre vie à oklahoma : deux chimistes à l'heure américaine !
4 janvier 2011

New Mexico

 Hi everybody !

 How are you ? Faut que je me remette doucement à l’anglais, à peine une semaine de vacances en France et c’est comme si j’avais tout oublié. Bref, il est grand temps de vous raconter our holidays au nouveau Mexique.

 First, petit rappel sur la traditionnelle fête de Thanksgiving. En 1620, 102 immigrants britanniques, plus connus sous le nom de "pères pèlerins" ("Pilgrim Fathers", en anglais), arrivèrent à bord du célèbre "Mayflower" sur les côtes américaines et s’installèrent à Plymouth, dans le Massachusetts. Leur premier hiver dans le Nouveau Monde fut terrible. La famine et les maladies eurent raison de plus de la moitié d'entre eux. La deuxième année, un traité de paix fut signé avec une tribu indienne native de la région. Les Wampanoag partagèrent avec les nouveaux arrivants leurs secrets en matière d’agriculture et de chasse, principalement la culture du maïs. A la suite de cette année fructueuse, les pèlerins organisèrent une célébration pour remercier les tribus locales, mais aussi en témoignage de leur foi. Cinquante pèlerins et quatre-vingt-dix Indiens célébrèrent ensemble le premier "Thanksgiving" pendant trois jours de repas et de fêtes. ( Au passage je n’ai rien inventé, le site web est ici, admirez le copier-coller !)

 Au final, Thanksgiving est systématiquement célébré le 4ème jeudi de novembre. Le vendredi est généralement considéré comme un jour de vacances, afin de pouvoir se ruer dans les magasins à l’occasion du Black Friday, mais on reparlera plus tard. Et puis nous on a décidé que le mercredi serait un jour non travaillé également, ce qui nous donne cinq jours pour vadrouiller, je vous laisse deviner, suspense suspense, au Nouveau Mexique.

 Au programme : 3000 km, qui nous ferons passer par Amarillo, Roswell, Carlsbad Caverns, El Paso, White Sands National Monument, la ville de Billy the Kid, Albuquerque, Santa Fe, Taos (et Taos Pueblo), pour finir par Amarillo, la boucle est bouclée.

 C’est au volant d’une charmante berline dont j’ai déjà oublié toutes les caractéristiques, et du GPS emprunté à Walmart (qu’il est gentil ce Walmart !) que nous partons pour le trip au milieu de la nuit. Départ à 2 heures du matin, vu que plus de 8 heures de routes nous attendent pour arriver à Roswell. 2 arrestations plus tard, nous débarquons donc dans la ville la plus extraterrestre au monde, pour nous rendre compte que les ovnis ont sauvé la ville. Tout le commerce ne tourne qu’autour de ça, alors qu’en fait, tenez-vous bien la révélation choc arrive, les extraterrestres n’ont pas du tout atterri là-bas. Ils ont en fait débarqué au beau milieu du désert, à environ 60 miles (quasi 100km) de Roswell. Deux anciens militaires ont découvert les corps, et les ont transmis à la base militaire la plus proche, je vous laisse deviner où elle se trouve, chers Derricks en herbe. Pour l’info, l’ovni (ou du moins quelque chose qui vole) s’est crashé en juillet 47, et c’est à peu près la seule chose sur laquelle tout le monde est d’accord. Le reste, libre à vous de croire ce que vous voulez. La madame de l’office du tourisme nous raconte une histoire de corps, transportés un peu partout dans les Etats-Unis, qui maintenant se trouverait dans une base militaire ultra secrète, la fameuse Zone 51 (comme le pastis!!! remarque importante quand l'on sait que l'alcoolisme est un problème sévère dans cet état, surement responsable de cette hallucination collective), dans le désert du Nevada. Elle tente de nous convaincre d’aller au musée de la ville, sans succès. Nous n’avons pas le temps, Carlsbad Caverns nous attend. Nous quittons donc Roswell, déçu de ne pas avoir vu l’endroit du crash, mais surpris par cette ville qui semble s’être arrêté de vivre il y a 60 ans.

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 Quelques dizaines de kilomètres plus tard, arrivée à Carlsbad Caverns. Pour vous mettre dans l’ambiance, on se trouve au milieu de désert. Entre Roswell et la nouvelle destination, je n’ai pas du tourner le volant plus de 3 fois, la route est droite, interminable. De temps en temps un buisson desséché traverse la route, au rythme du vent. Le soleil tape, et même s’il fait frais, le temps reste magnifique. On s’approche des cavernes, on grimpe un peu, on arrive au sommet de la colline, sans forcément se rendre compte dès le début que sous nos pieds se trouve une gigantesque grotte.

 Que la visite commence ! L’entrée béante de la grotte est impressionante, et Julien ne cesse de se demander si lui aurait eu le courage de rentrer là-dedans. On descend donc, le chemin semble si peu éclairé au début, tant le soleil est éclatant à l’extérieur… Petit à petit, on descend à environ 300 mètres de fond. Heureusement que l’éclairage est là, il est apparemment impossible de voir sa main devant ses yeux tellement il y fait nuit dans la grotte ! Une guide nous raconte que cette année, la grotte est particulièrement humide, car les précipitations ont été importantes pendant l’été. Ils ont estimé que la goutte d’eau met 4 à 5 mois minimum pour s’infiltrer jusqu’à la grotte, puis tomber ensuite, ce qui fait résonner un ploc ploc régulier. En tout cas c’est immense, la hauteur de la grande chambre peut aller jusqu’à 60 mètres. Les photos parleront d’elles-mêmes. Merci pour nos jambes, la remontée se fait en ascenseur. Et pour l’info, si je me rappelle bien (si quelqu’un y connaît quelque chose, qu’il me corrige !), 5 niveaux de la caverne ont été découverts, et seulement un est accessible au public. Imaginez l’immensité de cette grotte !

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 Nuit à El Paso, pas grand-chose à signaler. Pour ceux qui ne connaissent pas, El Paso est à la frontière mexicaine, et la ville juste de l’autre côté est Ciudad Juarez. Cette dernière est considérée comme une des villes les plus dangereuses au monde par les autorités mexicaines. Autant dire qu’on a pas fait les malins et qu’on ne s’est pas aventuré sur le sol mexicain (en même on s'en foutait, c'est que les nanas qui disparaissent ^^).

 Jeudi, le programme était flou. Pour sûr, le matin, le désert de sable blanc était au programme. C’est bizarre d’ailleurs, comme désert. D’un coup, y’a un grand tas de sable blanc. Côté histoire, c’est pas loin de ce désert que la première bombe atomique a été testée, le 16 juillet 1945 (si j’ai bien compris, l’endroit appartient à la base militaire qui appartient au parc national mais l’endroit précis où la bombe a pété ne fait pas à proprement parlé partie du désert, bref on s’en fout). Et le désert sert d’endroit test pour certains missiles. Une partie du parc naturel appartient en fait à la base militaire voisine. Donc si vous voulez y aller, faites gaffe aux horaires, le parc ferme durant les essais. En tout cas, moi je vous le conseille, c’est trèèèès chouette, et trèèèès beau, et on peut faire pleiiiiiiin de jolies photos. Je vous préviens par contre, le vent souffle, du coup vous avez du sable partout, dans les chaussures (logique, vent ou pas vent), dans les cheveux (ok Jérôme ça marche pas pour toi ^^,... tu vas voir à la rentrée!!!!), dans les poches, et même dans le clapet du téléphone. Joli souvenir, non ?

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 L’après-midi, le flou arrive, on s’est perdu dans la ville de Billy The Kid, mais ma foi c’était tellement nul que je vais éviter d’en parler. Soi-disant la ville la plus authentique des Etats-unis. Heureusement que le pays ne ressemble pas à ça : cette ville est une ruine abandonnée, avec peut-être 10 maisons (et encore elle est gentille, la moitié des baraques sont moisies). On a pu apercevoir une ancienne prison, youhou, il restait un quart d’un mur, je vous laisse imaginer l’endroit.

 Arrivée à Albuquerque, jeudi soir. Petit rappel, (voir début de l’article), jeudi, c’est Thanksgiving : la fête de famille par excellence. Alors trouver à 10 heures un restau ouvert pour nous nourrir, nous pauvres petits touristes français, est juste impossible. Heureusement pour nous, une station-service est ouverte. A nous sandwich et autres chips ! Nous découvrons tout de même qu’Albuquerque est une chouette ville (bah oui on a eu le temps de tourner dans la ville un peu !), et que finalement on va peut-être y passer plus de temps que les 30 minutes prévues.

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 Enfin arriva le Black Friday. En France, l’image que vous avez de ce jour se résume aux magasins où les gens poireautent parfois plusieurs heures pour être sûr d’entrer en premier. Il me semble que cette année (ou l’année dernière), quelqu’un est même mort piétiné, tellement c’est la cohue quand la grille se soulève enfin. Nous devions vérifier cela par nous-même : let’s go to the mall ! Nous arrivons à 8 heures seulement, donc pas trop de monde dans les magasins, et cela ressemble à jour de solde en France. Les promos sont parfois bonnes (par exemple 50% de réduction sur tout le magasin), parfois il n’y en a pas une, tout dépend de l’enseigne. En tout cas il faut s’y pointer tôt : pour plein de magasins, les réductions s’arrêtent à dix heures, midi parfois. En même temps, certains magasins sont ouverts depuis minuit la veille, faut bien laisser un peu de temps au vendeur pour qu’il puisse dormir.

 Direction ensuite le centre d’Albuquerque, très chouette. D’abord la partie avec les bars et les restaurants, qui m’avaient déjà convaincue par leurs airs conviviaux. Ensuite, nous sommes allés au centre historique, avec la première plus vieille église des Etats-unis (ce n’est pas la seule plus vieille église d’après nos prospectus touristiques, on en a eu 3 sur notre parcours !). Très sympa, plutôt touristique je vous l’accorde, mais typique. On goûte à la nourriture mexicaine, et on est déjà pleins rien qu’avec les nachos (chips trempés dans une sauce tomate épicée, ou dans du « queso », il s’agit de fromage fondu épicé). Après, c’est surtout riz et haricots en purée, parfois du guacamole. Mais peu importe ce que vous commandez, la question est : « piments verts ou rouges ? » Selon l’endroit, il paraîtrait que le premier est plus épicé que le second, et inversement. La réponse la plus simple est donc : « Pas épicé », ou « épicé », selon vos goûts, le cuisiner fera ce qu’il voudra. (Il a d’ailleurs fait ce qu’il voulait, moi c’était bien trop épicé, pour Jérôme pas assez, bref on est jamais content, et vous vous en foutez aussi.)

 On ne pouvait pas rester éternellement, Santa Fe est au programme également. La ville est absolument charmante, et absolument pas moderne, d’un point de vue architecturale. Ce n’est pas du tout une grande cité américaine, avec des grattes ciels et un quartier des affaires, il s’agit plutôt d’une petite ville, avec un centre-ville presque piéton, des églises, et plein de petits commerces. Santa Fe est très réputée pour son commerce d’art, sa gastronomie, et ses bijoux indiens. Je peux maintenant ajouter que les margaritas y sont délicieuses également. Au final c’est assez petit (où alors on a loupé une partie), mais c’est vrai que pour quelqu’un qui n’a jamais vu un centre-ville européen, être à Santa Fe doit avoir un côté extrêmement convivial.

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 Santa Fe se trouve déjà à 2000 mètres, et le samedi, nous montons même un peu plus, direction Taos, et Taos Pueblo. Taos est une ville d’art également, et la ballade y est très sympathique. Taos Pueblo est par contre au patrimoine mondial de l’Unesco. C’est un village indien, où quelques habitants vivent encore sans eau courante, sans électricité. Pas de tipi, mais des cases couleurs terre. Les fours à pain se trouvent devant la maison, et on peine à croire que les gens vivent vraiment ici.

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 Ensuite, nous filons vers le rio Grande. Ce fleuve qui traverse le nouveau Mexique a creusé son canyon au fil des années, et les habitants ont dû construire un pont. Chouette, voilà un moyen de se trouver au milieu du canyon ! Bien entendu, c’est tout petit comparé au Grand Canyon, ce n’est même pas comparable. Même si ce canyon associé à un saut à l’élastique doit suffire côté frissons !

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 Et finalement, petit arrêt dans une station de ski. On s’approche du Colorado, et la chaîne montagneuse commence déjà. Ce n’est pas Aspen, mais la station semble suffisamment grande pour s’amuser.

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 Les étapes se succèdent ce samedi, la dernière étant Las Vegas ! Je vous rappelle qu’on est pas du tout dans le Nevada, donc rien de grandiose, si ce n’est une petite ville américaine comme on se les imagine.

 Le voyage se termine, par cette dernière étape à Amarillo, au Big Texan. Ce restaurant est connu pour son concours, où si vous mangez un steak de 72 oz (soit deux kilos !), plus les accompagnements, le tout en moins d’une heure, ben vous mangez gratis. Avis aux amateurs, il faut quand même être sur la scène, avec un chronomètre au-dessus de la tête. De mémoire, celui qui a mangé le tout le plus rapidement l’a fait en 8 minutes. Il s’agissait également du champion du monde de mangeur de hot dog. Y’a plus qu’à vous entraîner !

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 Quasiment 4 pages Word plus tard, il est temps de rentrer. Le voyage, comme d’habitude, a été crevant, heureusement que le labo est là pour qu’on puisse se reposer ;-) !

 A bientôt les amis !

 PS : Et même si ce mot est sensé raconter nos péripéties de fin novembre, cela ne nous empêche pas de vous souhaiter à tous une excellente année sous le signe de la découverte et du voyage !

bonne_annee_2011

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Commentaires
B
Thx
S
non pas de ski ! <br /> <br /> l'oz, cela peut etre une mesure de volume et de poids, et dans ce cas la, 72 oz correspondent a 2 kilos. et je vais rajouter ça dans l'article...
B
Et bah vous avez pas skié??!! Et c'est quoi un oz? (je passe pour un con je sais, mais je suis sur ya plein de monde qui se pose la question)
Notre vie à oklahoma : deux chimistes à l'heure américaine !
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